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Genèse de LESCOnet


La situation de départ

Dans notre institut, la Zentraleinrichtung Sprachlabor der Freien Universität Berlin, nommé aujourd'hui ZE Sprachenzentrum, nous avions principalement deux sortes d'étudiants de français :

  • Les étudiants dont la matière principale était le français, et qui se destinaient au professorat ou préparaient une maîtrise. Ces étudiants, appelés Romanistes, avaient pour la plupart des connaissances de français aux débuts de leurs études, mais il y avait des débutants complets. Pour eux existait un cours intensif de 16 h/semaine sur deux semestres, ce qui, vu le nombre assez limité de participants, constituait un vrai luxe.
  • Les étudiants d'autres facultés dont le but était soit d'acquérir les connaissances de base jugées par leur institut nécessaires pour étudier leur matière (histoire de l'art, histoire, anglais etc.), soit de préparer des études dans un pays francophone, la plupart du temps dans le cadre du programme ERASMUS ou d'un partenariat avec une autre université.

Il y a vingt ans, les universités allemandes étaient relativement riches : on pouvait assurer des cours à toutes les catégories d'étudiants dont nous avions la responsabilité. Mais cette situation a changé radicalement à la fin des années 90.

D'une part, il a fallu financer un nouveau cursus (diplôme de français) sans que cela coûte un centime de plus. Ensuite, l'université s'est efforcée de faire des économies en supprimant les cours donnés par des chargés de cours, payés à l'heure, et qui étaient fort utilisés dans le cursus des étudiants d'autres facultés.

Nous avons essayé d'abord de combiner des cours de niveau équivalent mais poursuivant des objectifs différents. Ainsi, les Romanistes et les autres se sont retrouvés dans les mêmes cours. Mais cela n'a pas suffi. Il a fallu trancher dans le vif en diminuant la durée des cours, qui sont passé de 16 h / semaine pendant deux semestres à 10, puis à 10 pendant un seul semestre.

En revanche, les crédits destinés à l'achat de matériel informatique ont augmenté.


La décision

Notre institut ayant déjà mis au point des logiciels de grammaire, et possédant un groupe d'enseignants s'intéressant à l'informatique et à l'ELAO (Enseignement des Langues Assisté par Ordinateur), l'idée de soutenir l'apprentissage par ordinateur se fit rapidement jour.

L'un de nos partenaires, le CAVILAM de Vichy envisageait à l'époque de monter un projet SOCRATE de création d'un cédérom de français et de néerlandais avec un institut hollandais. Il a fait appel à nous, et nous avons déposé un dossier, lequel a été refusé par la Commission Européenne.

Nous avons repris le dossier en le transformant en système d'apprentissage du FLE pour débutants germanophones, doublé d'un système d'apprentissage d'espagnol pour germanophones. L'originalité du système était :
  • Le maintien d'un cours en présentiel avec un enseignant.
  • Le soutien de l'enseignement par un cédérom permettant un travail en autonomie.
  • L'utilisation d'un site Internet.
Le projet a été accepté. Il s'est déroulé de 1998 à 2000.


Utilisation de LESCOnet


Ce projet a été utilisé pour sauver un cours de débutants qui est passé de 8h/semaine à 2h/semaine. Le cours en présentiel avait lieu le mardi pendant 2 heures. Le reste avait lieu en médiathèque. Chaque étudiant avait une tâche à remplir, qu'il pouvait répartir comme il le voulait dans le temps.

Les résultats ont été très satisfaisants. Certes, l'expression orale était dans l'ensemble un peu moins bonne que dans un cours comparable de 8h/semaine en présentiel. Mais la compréhension orale, la compréhension et l'expression écrite étaient très satisfaisantes. De plus, des groupes de travail s'étant créés spontanément, les apprenants n'étaient pas aussi isolés qu'on aurait pu le craindre. Sans doute aurait-il été préférable d'avoir deux heures de présentiel en plus, mais le résultat, eu égard aux conditions, est tout à fait satisfaisant.

Mais même pour un cours plus charnu, le travail avec l'ordinateur apporte un plus, en aidant l'apprenant à organiser son travail, en lui proposant des activités langagières et des exercices en autocorrection, mais aussi des activités sur internet qui lui permettent à la fois de réemployer les connaissances langagières acquises, de se confronter aux données civilisationnelles des pays francophones et de faire en quelque sorte un voyage par le texte et par l'image dans le pays dont il apprend la langue. En outre, il apprend à manipuler des outils qui lui seront d'un grand secours lors de son séjour pour études pour trouver une université, organiser ses études, trouver un logement ou un petit boulot, prendre les moyens de transport etc.

Pour celui qui travaille seul, le système LESCOnet permet d'avoir des contacts avec d'autres apprenants et un enseignant ou un tuteur, ce qui participe grandement à son désenclavement.

Le tout est que l'institut d'enseignement dispose de l'outil informatique, ou que l'étudiant lui-même en soit équipé.

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